FILIERES ENERGETIQUES  
 

Trois systèmes permettent de fournir l’énergie nécessaire pour la réalisation d’un effort sportif :

  • Le système anaérobie alactique (efforts inférieurs à 20 secondes) :

C’est la première source d’énergie sollicitée lors de la réalisation d’un effort. Elle est principalement utilisée dans les sports dits explosifs (haltérophilie, saut, lancer, 100 m course). L’effort maximal ne peut en général être maintenu plus de 8 secondes. Ce système utilise de la créatine-phosphate qui est transformée en énergie.

  • Le système anaérobie lactique (efforts de moins de 3 minutes) :

Dès que l’effort dure plus de 20 secondes, cette source est mise en œuvre. Principalement utilisée dans les sports dits intermédiaires (gymnastique, 200 à 1000 m course) elle utilise du glycogène (glucides) qui est transformé en énergie. La réaction de transformation produit de l’acide lactique qui en s’accumulant dans le muscle se manifeste par une fatigue et des crampes empêchant la poursuite normale de l’activité.

  • Le système aérobie :

Début d’activité environ 2 minutes après le début de l’effort et son intervention augmente avec la durée de l’exercice. Elle concerne tous les sports de moyenne et longue durée. Les substances énergétiques utilisées sont les glucides et les lipides.

On classe généralement les activités sportives en deux groupes de dépense énergétique : les sports d’endurance ou de longue durée qui sont appelés aérobies et les sports de courte durée et intenses, ou de puissance, appelés sports anaérobies.

Les filières de dépense énergétique du karaté:

Au cours d’un round de 3 minutes de combat de Karaté, les combattants se trouvent en général dans 3 situations :

  • La situation d’attente ou d’observation qui peut être assimilée un footing et peut être qualifiée comme étant lactique en début et aérobie en fin de round,
  • La situation de fuite ou de poursuite qui peut être assimilée à une accélération au cours d’un footing,
  • La situation d’attaque ou d’assaut au cours de laquelle le combattant essaie de porter réellement un ou plusieurs coups de pieds ou de poings à son adversaire soit pour marquer un point, soit pour le neutraliser. Cette phase peut être assimilée à un départ de 100 m course et considérée comme étant anaérobie alactique.

Même si les 3 types de dépense énergétique sont impliqués au cours du combat de karaté, la part anaérobie occupe la part la plus importante puisque la victoire dépendra de la capacité à marquer des points (phase de poursuite et phase d’attaque ou d’assaut) et d’esquiver les frappes adverses (situation de fuite). Le karaté peut donc être considéré comme sport anaérobie.

Conséquences sur le plan de la préparation physique :

La préparation physique générale doit comporter un travail dans les 3 filières énergétiques pour avoir une base de condition physique permettant aux  pratiquants de s’adapter aux différents types d’entraînement en développant toutes les chaînes musculaires y compris le muscle cardiaque. L’entraînement, qui peut être réalisé en dehors des séances d’entraînement, doit comporter un travail de puissance, de vitesse et d’endurance.

La préparation physique spécifique doit occuper la plus grande partie de la séance d’entraînement. Elle doit comporter des exercices nécessitant une dépense énergétique de type anaérobie, c’est-à-dire des exercices intenses et courts qui permettront de reculer les seuils anaérobiques alactiques et lactiques et donc le seuil de fatigue au cours du combat. Par ailleurs, ce travail entraîne une réduction du temps de récupération et une adaptation de la charpente musculaire à ce type d’effort.

 

Conséquences sur le plan diététique :

Les aliments contribuant à la réalisation de la performance  sont essentiellement les hydrates de carbones (riches en sucres) qui permettent une recharge importante en énergie nécessaire pour les phases anaérobies lactiques (situations d’accélérations, de fuite ou de poursuite).

Les hydrates de carbones peuvent être apportés sous la forme de sucres rapides qui seront rapidement utilisés par l’organisme (par exemple une barre de céréale ou un fruit qui servira immédiatement) ou de sucres lents qui ne seront disponibles qu’au bout de plusieurs heures  (voir la page diététique).

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