Quelles sont les
caractéristiques de la conception japonaise de la voie ?
C'est le temps de la vie qui
constitue la voie, de la naissance à le mort. Dans ce temps, si on associe
la pratique des arts martiaux à une amélioration de soi-même, alors
l'idée de budô naît. Pour avancer dans la pratique du budô, il faut de la
concentration, de la volonté, de la conviction, voire un esprit immuable,
afin de pouvoir persévérer durant des années d'entraînement.
Ce n'est pas parce qu'on
pratique avec sérieux une discipline comme le kendo, judo, karate-do...
que l'on pratique le budô. C'est lorsque sa pratique de la technique
corporelle comporte spontanément la tension vers l'auto-formation de la
personne dans sa totalité, celle de la voie, qu'elle devient budô. C'est
la manière dont on s'engage dans l'art du combat qui importe.
La tension vers la formation de
soi s'appuie sur une sensation corporelle concrète que les japonais
nomment le "ki", notion particulière qui concerne à la fois le corps
et l'esprit.