Et si on parlait un peu des démons de nos vies ?

Reprendre le contrôle: la boîte à outils antistress

La boîte à outils que nous allons ouvrir maintenant contient un certain nombre de techniques et de conseils simples et efficaces pour empêcher le stress de s’installer ou pour éviter que nos émotions ne nous submergent en prenant trop d’ampleur. À chacun de  découvrir dans cette énumération ce qui lui paraît être le plus adapté à sa personnalité et à sa situation.

  • « La détente c'est l'absence de tensions »

Cette lapalissade est riche de sens car elle signifie que pour retrouver calme et détente, il n’y a rien d’autre à faire que de savoir éliminer ses tensions.

Même et surtout lorsqu’on se sent bien, pensons à nous demander régulièrement si nous ne sommes pas inconsciemment en train de nous crisper. « Est-ce que je ne contracte pas inutilement mes épaules, mes bras ou mes mains sur le volant, devant l’ordinateur, sur le clavier, en manipulant la souris, ou sur n’importe quel autre outil de travail ? » La crispation, c’est le début du stress. La tension engendre davantage de tension comme le stress engendre toujours plus de stress. Pour se détendre et éviter d’ouvrir la porte à des émotions désagréables, il suffit d’étirer régulièrement les bras, les jambes, la colonne vertébrale, les muscles de la nuque et ceux du visage. Il faut faire ces exercices en douceur. Il ne s’agit pas de forcer ou de faire des concours de souplesse. L’objectif est de redonner de l’élasticité à ce qui se contractait inutilement. Si vous avez envie de bâiller en vous étirant, laissez-vous aller à le faire. C’est le signe que la détente s’installe. Les tensions s’évacuent et on retrouve de l’énergie.

 

 

  • La VALEUR des petites choses

Certaines personnes pensent que quelque chose n’a de valeur que si c’est compliqué ou difficile à faire ou à atteindre. Il y a des choses simples et agréables qui ont beaucoup de valeur. Ne les négligeons pas sous prétexte qu’elles ne demandent pas d’effort ou qu’elles seraient faciles à obtenir. L’écrivain Philippe Delerm dans son livre intitulé "La Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" nous donne de nombreux exemples de ces petites choses aisément accessibles qui éclairent et enrichissent la vie de celui qui sait les voir et les saisir.

 

  • Les Problemes

Un problème n’est pas problématique en soi. Ce qui fait apparaître et exister un problème, c’est le manque de solution. Un problème n’existe que par l’absence de solution. Alors, dès vous rencontrez un problème, cherchez le plus vite possible une solution à mettre en oeuvre ! Cessez de vous apitoyer sur vous-même ou sur la difficulté qui vous déprime ou qui vous met en colère et tentez de trouver ce que vous pouvez faire ici et maintenant pour commencer à régler cette difficulté. Il ne s’agit pas d’imaginer ou de rêver à ce que vous pourriez faire, mais de trouver quelque chose à faire. Quelle que soit la solution choisie, lancez-vous et faites-le à fond !

 

  • ETRE ou ne pas etre quelqu'un

Beaucoup d’émotions désagréables résultent des efforts que l’on fait pour paraître ce que l’on n’est pas. N’essayons pas de devenir quelqu’un. Ne copions pas les autres, ne soyons pas toujours dans l’imitation. Soyons nous-mêmes le plus authentiquement possible. Assumons ce que nous sommes et cherchons à nous perfectionner en transformant nos défauts en qualités. Comprenons qui nous sommes et soyons cette personne le plus souvent possible. Écoutons et suivons ce conseil du philosophe Nietzsche qui nous disait déjà : « Deviens qui tu es. »

 

  • L'attitude physique

A-t-on déjà vu quelqu’un de dépressif avancer fièrement dans la vie ? L’attitude physique, la manière dont on se tient, joue un rôle essentiel sur la façon dont nous vivons nos émotions.

Si je redresse le buste, la tête bien posée sans arrogance sur des épaules détendues, si je rentre le ventre en regardant le monde avec assurance, je me sentirai certainement bien plus à l’aise que si j’avais le dos rond, les épaules avachies, un ventre mou et proéminent, et le regard porté sur la pointe de mes pieds en étant perdu dans mes soucis.

Bien sûr, l’habit ne fait pas le moine. Mais si l’on se force à sourire et à avoir une attitude plus tonique, inévitablement on va finir par l’être. C’est une question de temps. Par contre si je laisse les événements me dicter mon humeur, si je rumine sans cesse mes malheurs pour bien m’assurer qu’ils sont toujours là et que je ne peux rien y faire, je vais me sentir de plus en plus faible, abattu, courbé, avachi. Plus je me laisse glisser dans ce bourbier et moins j’aurai de force et de courage pour m’en sortir.

Qu’elle soit positive ou négative, l’attitude physique est toujours un pari que l’on fait sur l’avenir. C’est un modèle à atteindre que l’on se donne ou qu’on affiche pour devenir ce que l’on redoute ou ce que l’on souhaite devenir. Sourire quand on n’en a pas envie ou se redresser quand on est abattu, ce n’est pas tricher avec soi-même. C’est afficher par avance la représentation que l’on souhaite incarner. C’est une première porte que l’on ouvre au changement. Il y a bien plus de courage à sourire et à se redresser quand on n’en a pas envie qu’à se plaindre et à geindre en se laissant glisser dans les marécages sans fond de nos souffrances.

   

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